30/11/20 - Appel à contributions - Colloque international "Paysages inouïs écouter | résonner | habiter"

OBJET

"« Paysages inouïs » invite à de telles propositions transversales issues de différentes disciplines, ainsi que des croisements possibles entre différents domaines d’études.
Dans les symposiums du FKL, une même attention est accordée aux propositions scientifiques, poétiques ou artistiques. Ce partenariat inédit entre le CRESSON, l’École de la nature et du paysage de Blois et le FKL s’inscrit dans une démarche prospective pour imaginer de nouvelles façons de considérer l’apport de la question sonore dans nos existences. Nous souhaitons privilégier les situations expérimentales.
L’organisation de ce colloque à Blois nous permet des relations particulières avec la ville et le paysage, inscrit à liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Les espaces publics, les bords de Loire et les lieux que nos partenaires peuvent rendre disponibles sont autant de possibilités d’expression pour les participants au colloque.
[...] Les auteurs, musiciens, scientifiques, artistes, étudiants, pourront envoyer des propositions scientifiques ou des Compositions sonores, qui peuvent être soit des enregistrements audio, soit des compositions instrumentales écrites, soit des installations sonores, ou encore des propositions vidéo. Parmi les propositions créatives il y a aussi la possibilité d’inventer et de proposer des jeux qui comportent, dans les modalités de déroulement ou comme objet même, une référence au son et à l’écoute."

AXES

• 1. Dans quels paysages sonores aimerions-nous vivre ?
  "Chacun d’entre nous a des préférences et, dans certains cas, des besoins spécifiques concernant la qualité du paysage sonore dans lequel il vit. Au-delà des conditions qui garantissent l’innocuité de l’environnement sonore, est-il possible de le transformer en un paysage conforme à nos goûts et à nos inclinations, nos attentes, nos désirs ? Quels sens le bruit ou la dissonance prennent-ils dans un environnement sonore socialement conçu et partagé ? Quels instruments et quelles stratégies pouvons-nous utiliser individuellement ? Quels changements sociaux et esthétiques sommes-nous prêts à accepter de ce point de vue ?

• 2. Que pouvons-nous apprendre en écoutant le monde à venir ?
  Une écoute attentive a la capacité de révéler et d’anticiper certaines tendances du monde à venir exprimées de manière sonore. Comment rendre audibles les défis sociaux et écologiques de notre époque ? Quel type d’écoute pourrait nous donner accès aux transformations des milieux de vie contemporains ? Que pouvons-nous apprendre de l’imbrication entre les formes de vies humaines et non humaines lorsque nous nous y ajustons ? Les propositions de contributions mettront en avant la puissance heuristique du son et de l’écoute et leur capacité à mettre en évidence les enjeux, les dommages ainsi que les promesses des environnements quotidiens.

• 3. Utopique / dystopique / hétérotopique
  L’écoute en appelle à la fois au réel et à l’imagination. Elle peut nous ancrer dans un lieu et un temps précis ou bien nous transporter ailleurs, à un autre moment. Elle peut aussi faire coexister différents lieux et temps, les séparer et même les inhiber. Dans notre vie quotidienne, nous traversons des mondes sonores, souvent pour le meilleur, parfois pour le pire. Que nous apprend l’écoute de ces différents « temps présents » ? Nous renseigne-t-elle sur les mondes sonores que nous allons traverser demain ? Peut-on considérer que l’utopie n’est pas un lieu manquant ou absent, mais désigne la totalité de ce qui manque dans les lieux
  existants ?

• 4. Des écoutes diff érentes à travers les formes et les rythmes de la vie
  Écouter le monde, c’est entrer dans une myriade de différences spatiales et
  temporelles. Nos perceptions auditives sont en accord avec notre sens du
  temps, tandis que de nombreuses qualités sonores dépendent de la façon dont
  les espaces sont construits et organisés, et de la vitesse ou de la lenteur avec
  laquelle nous nous déplaçons à travers eux. Ainsi, différents temps et espaces
  résonnent dans nos expériences d’écoute. Il faut un effort constant pour se rendre
  disponible, par des ajustements, des aménagements et des attitudes renouvelés,
  à la diversité des êtres vivants et des environnements. Comment pourrions-nous
  devenir plus attentifs et attentifs à d’autres rythmes que les nôtres - et peut-être
  détecter des phénomènes infra-audibles ? Les possibilités de se rapprocher
  d’autres formes de vie restent ouvertes. Quelle serait notre écoute si nous
  percevions différemment l’espace et le temps ? Comment le son nous permet-il
  d’élaborer de nouvelles relations avec l’espace et le temps ? Dans une perspective
  d’attention accrue aux milieux vivants, comment nous rendre sensibles aux
  rythmes hétérogènes et aux autres formes de vie ?

• 5. Quelles voies pour les actions collectives ?
  L’écoute relie l’auditeur à un environnement et favorise les expressions
  sensorielles et infra-politiques. L’attention aux autres et à leurs expressions
  devient centrale. L’attitude d’écoute est fortement influencée par une société
  de divertissement visuel et de matraquage permanent des images et des
  informations. L’attitude d’écoute est importante pour construire de nouvelles
  relations plus locales, plus attentives, plus ambitieuses. La composition et la
  diversité des relations entre les individus et entre les espèces sont devenues
  des enjeux majeurs face aux défis écologiques, économiques et sociaux qui
  caractérisent nos sociétés. Les contributions mettront en évidence le pouvoir
  collectif du son et sa capacité à renouveler nos modes d’action collectifs, sous
  forme de faits ou d’hypothèses. L’écoute en commun serait-elle une voie vers
  davantage d’action collective ? Comment revendiquer collectivement un monde
  sonore meilleur ? Un meilleur paysage sonore conduit-il ou contribue-t-il
  nécessairement à une société tout aussi équilibrée et juste ?"

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission des propositions : le 30 novembre 2020.

Modalités et soumission en ligne

Frais d’inscription au colloque : 50€

Appel à contributions