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2/05/2014 Appartenance et appropriation de la ville

Revue Márgenes n°14

Appel à contribution d’articles pour le 2 mai 2014, de la revue Márgenes n°14 de la Faculté d’Architecture de L’Université de Valparaíso, Chili.

La revue accepte des articles originaux écrits en français et en espagnol. Observer et comprendre l’appropriation implique que l’on considère plusieurs dimensions : économique, politique, culturelle et urbaine. Le dialogue entre l’architecture, les sciences de l’espace et les sciences humaines, tel qu’il est engagé par la revue Márgenes, propose d’envisager ces perspectives intersubjectives, mais aussi de s’interroger sur l’agir, dès lors que les acteurs de la fabrique de la ville se confrontent autour de l’appropriation de l’espace.

Henri Lefebvre (1974), dans son ouvrage "La production de l’espace", à réalisé une distinction entre « espaces dominés » et « espaces appropriés », en définissant les espaces dominés comme des espaces naturels qui ont été transformés par une technique et une pratique précise associée au pouvoir politique (fortifications, églises, etc.). Par opposition, il définit l’espace approprié comme "un espace naturel modifié pour desservir les besoins et les possibilités d’un groupe" (Lefebvre, 2000:193), en évoquant l’architecture vernaculaire comme un paradigme de celle-ci. Lefebvre mentionne que ces concepts sont opposés, mais qu’ils peuvent apparaitre ensemble ; sous cette perspective, l’appropriation peut être comprise comme un processus psychosocial, individuel ou collectif, qui reflète une forme de s’approprier librement un espace, et de posséder une pseudo propriété.

Alicia Lindón fait remarquer qu’aujourd’hui, les "méthodologies urbaines traditionnelles observent l’espace urbain depuis l’extérieur de l’expérience spatiale, cette-à-dire depuis l’extérieur du suje. Et donc, ont tendance à traiter l’espace urbain comme un objet" (Lindón, 2007:39), C’est pour cela qu’il est urgent d’instaurer un nouveau regard, qui puisse inverser le prisme de la connaissance urbaine, en permettant des réponses multifonctionnelles capables de répondre aux changements, aux crises, aux variantes, aux improbabilités et aux disjonctions aléatoires.

Les sociétés et les habitants de la ville contemporaine ne peuvent pas être qualifiés dans un certain nombre de stéréotypes sociaux, puisqu’ils sont reconnus dans une superposition de multiples appartenances (Ascher, 2004), pratiques sociales, et territoires à géométrie et échelle variables (Borja, 2003), car la ville a été transformée en un espace d’appropriation d’intersubjectivité organique (Lindón, 2000).

Cette complémentarité d’appropriations intersubjectives pourrait se dévoiler, dans les paroles de García-Canlini, comme « la conceptualisation de la modernité dans diverses disciplines au moyen d’approches multifocales et complémentaires » (1989:24). Cela signifie que les nouvelles recherches urbaines devraient mobiliser conjointement les outils de l’anthropologie, la sociologie, la géographie, l’urbanisme, l’architecture et d’autres disciplines connexes. Cette idée, se pose, car "il est difficile qu’un territoire puisse être compris qu’à partir du matérielle, il est également nécessaire d’introduire l’immatériel, bien que l’on puisse l’appelez culturel, social, ou, -mieux encore- subjectivité sociale" (Lindón, 2007:219).

Le but du présent appel à contributions vise à révéler les sens d’appartenance et formes d’appropriation de la ville contemporaine, en répondant aux préoccupations soulevées par Thierry Paquot, qui note que : « Rare sont les cartographies temporelles, sortes d’électrocardiogrammes d’un corps urbain, qui renseigneraient les praticiens sur le comment-faire […]. Cela éviterait bien des aménagements disgracieux, inhospitaliers, brutaux, anodins, ou sans qualités et standardisés qui, malheureusement, se répandent comme une traînée de poudre ! » (Paquot, 2009 : 98-99).

Mots-clés :
appartenance, appropriation de la ville, expérience spatiale

Contacts :
Lautaro Ojeda Ledesmo

courriel : lautaro [dot] ojeda [at] uv [dot] cl

Revista Margenes

Les propositions de texte peuvent être envoyées – en espagnol ou en français - à revistamargenes@uv.cl jusqu’au 2 mai 2014.

Elles seront examinées par deux lecteurs du comité de lecture. Les auteurs des propositions seront contactés en août pour notifier l’acceptation de l’article. Les conseils aux auteurs sont indiqués ci-après.

http://revistamargenes.weebly.com

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