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Que recouvre l’intérêt des promoteurs pour la biodiversité ?

20 septembre 2021,

Métropolitiques, 20 septembre 2021.

| Articles scientifiques

"Les références à la « biodiversité » dans les projets urbains comportent de nombreuses ambiguïtés. Tanguy Louis-Lucas s’est intéressé au rôle joué par les promoteurs dans la montée en puissance de cette thématique."

"Les promoteurs immobiliers occupent une place prépondérante dans les projets urbains. Responsables de projets à l’échelle du bâtiment, leur métier a progressivement évolué vers l’aménagement urbain, intégrant donc la conception d’espaces extérieurs, en raison notamment de la baisse de capacité d’investissement du secteur public. Les plus grandes entreprises de ce secteur sont ainsi devenues de véritables opérateurs urbains (Citron 2016).

Malgré l’intégration de différentes dimensions du développement durable dans leurs pratiques professionnelles depuis plus d’une dizaine d’années sous l’impulsion de réglementations, telles que la loi grenelle sur l’environnement (2010) [1], la biodiversité (c’est-à-dire l’intégration d’espèces animales et végétales diversifiées et la prise en compte de leurs interactions réciproques avec leur milieu) reste souvent un point aveugle des projets (Taburet 2012 ; Clergeau 2020). Pourtant, ce domaine d’action suscite un intérêt croissant de ces opérateurs avec la reconnaissance d’une demande de « nature » par les citadins et leurs représentants élus (Bourdeau-Lepage 2013) et la création de certifications, telles que le label Biodivercity, témoignant de la montée en puissance de la prise en compte de la biodiversité dans les projets (Lemonnier 2021).

Que révèle cette montée en puissance de la biodiversité chez les opérateurs urbains ? Répond-elle à des exigences de la commande publique ? Répond-elle à une demande distincte d’une demande de verdissement, ou sa présence s’apparente-t-elle à une offre de solutions proposées par les opérateurs pour limiter les caractéristiques négatives de la ville (par exemple : îlots de chaleurs, manque d’espaces verts…) ?

Les réponses à ces questions, présentées dans cet article [2], sont issues de l’analyse des réponses à un questionnaire adressé aux principaux promoteurs immobiliers français, c’est-à-dire certaines des plus grandes entreprises de ce secteur opérant à l’échelle nationale (176 réponses), et de dix-sept entretiens semi-directifs réalisés auprès de cadres et représentants de ces entreprises."

PLAN DE L’ARTICLE

  • Réglementation et concurrence : le moteur des projets urbains
  • La biodiversité comme « vitrine verte »
  • Une demande floue qui interroge

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[1] Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.
[2] Cet article s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat. Je souhaiterais remercier Engie Solutions Aire Nouvelle, filiale de promotion et d’aménagement du groupe Engie, qui finance cette thèse. Je souhaiterais également remercier Nathalie Machon, Philippe Clergeau, Sabine Bognon et Flavie Mayrand qui encadrent ce doctorat.

mots-clés Développement durable

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