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Conflits urbains et démarche participative dans le processus de la rénovation urbaine

Etude comparative entre la France et la Corée du Sud
14 décembre 2020,

Thèse de doctorat en Sciences de l’Homme et Société / Architecture, aménagement de l’espace effectuée au CY Cergy Paris, ED no 284 DSH (Droit et Sciences Humaines), Laboratoire de MRTE « Mobilités, Réseaux, Territoires, Environnements » et à l’Université KyungHee University - Global Campus - Korean Education Research Group, sous la direction de Didier Desponds et Ilhyun Kim, Thèse soutenue le 14 décembre 2020.

| Travaux universitaires

"Basée sur l’approche comparative entre la France et la Corée du Sud, la thèse entend identifier et expliquer une tendance, assez universelle, de la démarche participative à travers une comparaison internationale et également les facteurs prioritaires et déterminants pour le développement de la « participation des habitants » à travers une comparaison interterritoriale.Dans le cadre de l’administration actuelle qui met l’accent sur l’importance de la décentralisation et de la gouvernance locale, la participation des habitants est depuis longtemps considérée comme un impératif. En particulier, le rôle des habitants, en tant qu’acteurs administratifs, devient de plus en plus important dans les politiques de rénovation urbaine qui se déroulent en prenant en compte des situations actuelles locales. Dans ce contexte, cette recherche se focalise sur des facteurs susceptibles d’influencer la motivation de participation active des habitants. La rénovation urbaine a des impacts considérables non seulement sur la vie quotidienne des habitants mais aussi sur leur patrimoine en raison de l’augmentation du prix immobilier après l’opération de rénovation. Dans ce constat, le statut d’occupation du logement peut être un facteur important faisant varier l’intérêt des habitant aux projets de rénovation et leur motivation à participer à ce processus. Il est commun de penser que les propriétaires auront un plus grand intérêt à la rénovation urbaine et participeront plus activement que les locataires. Pourtant, selon l’analyse des enquêtes menées sur les quatre terrains qui ont chacun un statut d’occupation différent, il apparaît qu’il est difficile d’affirmer que le statut d’occupation est un facteur déterminant influençant une participation active.Les résultats analytiques des enquêtes sur place démontrent plutôt que l’intérêt du projet de rénovation urbaine et la motivation de participation dépendent moins du statut d’occupation que de la vie associative. Ce fait peut être vérifié à la fois par l’analyse qualitative des situations conflictuelles apparues durant les opérations de rénovation urbaine et par l’analyse statistique des ressources humaines des habitants. En effet, la participation des habitants dans une situation conflictuelle ou dans un processus de rénovation est constituée systématiquement par la poursuite de leur intérêt commun, plutôt que de l’intérêt personnel (notamment économique) des individus. Alors, la vie associative joue un rôle important pour la constitution de ces intérêts communs des habitants. De plus, elle peut permettre aux habitants d’intensifier leur implication dans les réseaux sociaux au sein desquels les habitants peuvent évoluer comme citoyens actifs à travers des processus de discussion, de négociation et de décision lors des activités de leurs groupes. Autrement dit, l’association est un espace citoyen qui contribue à l’apprentissage de la citoyenneté et à la formation du capital social."

PLAN DE LA THESE

Introduction générale

I. Pourquoi agir sur la ville : question sociale ou (et) question urbaine ?

    • I-1. Mise en œuvre du développement social urbain face aux situations conflictuelles
    • I-2. Les politiques urbaines en France : réduire les inégalités sociales et territoriales
    • I-3. Les politiques urbaines en Corée du Sud : améliorer l’environnement urbain et équilibrer le développement des territoires
    • I-4. Comment articuler : enjeux urbains et enjeux sociaux ?

II. La participation : Concepts et fonctions dans les sociétés démocratiques

    • II-1. De la représentativité à la participativité : La participation, une réponse à la crise de la démocratie représentative ?
    • II-2. La démarche participative dans le cadre urbain
    • II-3. L’évolution et la mise en place de la participation dans deux sociétés différentes
    • II-4. La participation des habitants dans une nouvelle orientation des politiques de rénovation urbaine

III. Les quatre terrains, quatre projets et chaque spécificité de la politique urbaine

    • III-1. Le choix raisonné de deux terrains de recherche dans chacun des contextes
    • III-2. Les communes et arrondissements concernés et leurs politiques spécifiques mise en place
    • III-3. Les quatre terrains et chaque projet de rénovation urbaine

IV . Les différentes conflictualités et les diverses approches participatives

    • IV-1. Les situations conflictuelles et leur effet sur le projet de rénovation urbaine
    • IV-2. Le processus de participation des habitants et les outils adoptés
    • IV-3. Les analyses sur les conflits et les démarches participatives dans chacun des terrains
    • IV-4. Analyse des points de vue des habitants sur le projet de rénovation urbaine et la participation des habitants

V. Des objectifs aux réalités : L’impératif d’évolution de la pratique de participation

    • V-1. L’appréciation et la synthèse des analyses
    • V-2. L’identification de la place actuelle de la participation
    • V-3. Surmonter la confrontation paradoxale entre la participation et la mixité sociale au milieu des politiques urbaines
    • V-4. Pour une participation de plus haut niveau : le renforcement du pouvoir citoyen et du tissu associatif

Conclusion

Lire l’intégralité de la thèse sur le site Tel archives ouvertes

Langue de l’ouvrage

Actualités