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Quand les politiques sécuritaires se veulent participatives

9 février 2017,

Métropolitiques, février 2017.

| Articles scientifiques

"À l’heure où la campagne électorale s’ouvre et met une nouvelle fois au cœur du débat la question sécuritaire, un bilan de la politique gouvernementale sous la présidence de François Hollande s’impose. Kevin Vacher revient sur un dispositif de police destiné à « pacifier » les cités d’habitat social et sa mise en œuvre à Marseille, montrant qu’il conduit à stigmatiser les jeunes et orienter le travail social vers la prévention de la délinquance au détriment de la lutte contre les inégalités."

"Les zones de sécurité prioritaires (ZSP) ont fait grand bruit lors de leur lancement en 2012 et 2013. À Marseille, leur mise en place fait suite auxdites « vagues de règlements de compte » que connaît la ville depuis quelques années. Elle répond à la demande politique et médiatique sans prendre en compte l’apport des recherches récentes (Mucchielli 2013). Ce nouveau dispositif associe les forces de police et les acteurs institutionnels, sociaux et associatifs dans la construction d’une « approche globale » [1] face aux questions de la « délinquance », dans les 80 cités identifiées par la préfecture de police. Notre enquête de neuf mois [2], réalisée dans un quartier populaire de Marseille, a montré comment, à l’échelle micro-locale, se dessine une participation sécuritaire : le dispositif policier, par sa forme participative, a pour effet de diffuser les normes policières auprès des acteurs sociaux."

PLAN DE L’ARTICLE

  • La mise en place d’un conditionnement policier
  • La méthode « participative »
  • La prise en main budgétaire du ministère de l’Intérieur
  • La diffusion des catégories de l’action policière

[1] Deux rapports très intéressants ont également été réalisés à partir de commandes institutionnelles sur « l’approche globale » : Supersac, S. 2014. Impact des nouveaux dispositifs sur la population des cités sensibles marseillaises. Selon la méthode dite d’approche globale, rapport pour la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ; et Mucchielli, L. (dir.), Allaria, C., Raquet, É. et Weiss, P.‑O. 2015. « Évaluation de la “méthode globale” (zones de sécurité
[2] L’enquête que nous présentons est fondée sur des observations permises par notre double statut d’alors de jeune chercheur et de travailleur social dans la cité voisine. Nous avons mené 25 entretiens semi-directifs avec des acteurs associatifs, travailleurs sociaux, policiers et autres fonctionnaires, et le préfet de police des Bouches-du-Rhône, et analysé la documentation institutionnelle disponible. L’ensemble des prénoms ont été modifiés.

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mots-clés Démarches participatives