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15/01/21 - Appel à communications - Séance thématique AGF - "Risques littoraux"

Appel à communications "Risques littoraux" dans le cadre de la séance thématique de l’Association de Géographes Français (AGF) organisée 27 mars 2021.

"Les littoraux représentent des espaces d’interface par excellence entre trois domaines : la partie émergée de la terre, où se concentre une partie de plus en plus importante d’êtres humains vivant sur la planète, la partie immergée, océanique, regroupant des ressources vitales pour la survie de l’humanité et de multiples activités parfois génératrices de conflits d’usage, et l’atmosphère, où prennent forme notamment les conséquences des changements climatiques pluri-décennaux. Les tendances lourdes de l’évolution du monde contemporain (mondialisation, maritimisation des échanges, mise en tourisme, villégiatures, etc.) conduisent à une littoralisation des infrastructures, des lieux d’échanges et des lieux de vie. Par ailleurs, l’élévation du niveau de la mer, en partie consécutive à la fonte de la cryosphère terrestre des hautes latitudes, impose de prendre en compte une dimension temporelle séculaire dans les politiques d’aménagement des territoires littoraux."

OBJET

"Alors que les enjeux se concentrent sur la frange côtière, les littoraux du monde sont inégalement soumis à des aléas en grande majorité d’ordre météo-marin. Aux latitudes moyennes, des tempêtes peuvent entraîner la mort, comme celle du 1er février 1953 qui a touché les Pays Bas et une frange de l’Angleterre et tué 2 551 personnes, ou Xynthia, qui a balayé en février 2010 le littoral atlantique français entre les estuaires de la Loire et de la Gironde, faisant 41 victimes par noyade. Les cyclones des latitudes tropicales sont plus fréquents et plus puissants, comme Ockhi en Inde et au Sri Lanka, qui a fait 911 victimes en 2017. Ils sont également plus destructeurs, comme l’illustre les trois grands cyclones de l’année 2017 dans le bassin caraïbe avec des pertes économiques estimées par le Centre for Research on the Epidemiology of Disasters à 95 milliards de dollars pour Harvey, à 80,7 milliards de dollars pour Irma et à 69,7 milliards de dollars pour Maria. Les littoraux sont aussi soumis à des aléas telluriques comme le tsunami d’origine sismique de Banda Aceh en décembre 2004 ayant entraîné plus de 250 000 décès ou Fukushima en mars 2011 avec plus de 23 000 victimes et des conséquences environnementales sans précédent. Au-delà des risques de submersions marines, quelle qu’en soit l’origine, les risques de recul du trait de côte par érosion demeurent moins spectaculaires mais doivent être analysés. Dans cette approche globale et systémique, les géographes apportent des réponses précises et éclairantes aux questions multiples qui se posent."

PROBLÉMATIQUE

  • Les littoraux sont-ils soumis à davantage d’aléas que par le passé ? Ces derniers sont-ils pour partie liés au changement climatique ?
  • La multiplication des enjeux sur les territoires littoraux prennent-ils en compte ces aléas ?
  • Les politiques d’aménagement des territoires littoraux sont-elles adaptées à ces évolutions ?
  • Que nous apprend la loi littorale et son évolution ?
  • Les populations des littoraux sont-ils conscients des risques ?
  • Tous les littoraux sont-ils égaux face aux risques ?
  • Comment les géographes appréhendent-ils ces défis scientifiques, méthodologiques, sociétaux, d’aménagement et de gestion des territoires littoraux ?

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : le 15 janvier 2021.

Adresse d’envoi et contact : denis.mercier@sorbonne-universite.fr

Modalités : titre, résumé de 10 lignes et coordonnées de l’auteur.ice