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17/01/21 - Appel à contributions - Journée d’études Archifictions - "L’architecture et la ville aux prises avec les bouleversements environnementaux à travers l’étude des fictions télévisuelles"

Appel à contributions dans le cadre de la journée d’études Archifictions organisée autour de la thématique "L’architecture et la ville aux prises avec les bouleversements environnementaux à travers l’étude des fictions télévisuelles" par l’Université de Strasbourg, l’INSA Strasbourg et l’ENSAS le 31 mars 2020, à Strasbourg ou à distance.

"Initialement, ce projet a été imaginé en 2019 dans le cadre du Groupe de recherche en Cultures Visuelles (ACCRA-Unistra) , espace de partage scientifique strasbourgeois, co-coordonné par Vivien Philizot et Sophie Suma. Il est ici question de poursuivre le travail débuté l’an passé (2019-2020) qui visait à étudier les liens entre architecture, télévision et fictions. Les contributions des intervenants de la première journée d’études (mars 2019) intitulée Archiséries ont confirmé l’existence d’une relation entre les sujets de l’actualité contemporaine et ceux abordées dans les séries, considérées désormais comme une matière dialogique ou/et réflexive . Cette première étape prévoyait d’étudier de façon très ouverte la présence de l’architecture dans les fictions télévisées et plus particulièrement dans les « séries » . L’objectif était d’évaluer la capacité de ce type de fictions à diffuser un ensemble de points de vue ou de critiques sur des sujets nouvellement ou encore contemporains au sein desquels l’architecture, la ville, ou les activités urbaines tiennent un rôle. En plus de discuter du caractère idéologique de certaines séries, plusieurs sujets
ont été abordés : l’instrumentalisation de l’architecture par le pouvoir fédéral , la représentation de la modernité architecturale , la place de la femme architecte dans les représentations sociales , la série comme médium pédagogique et comme archive de l’histoire de l’architecture , ou encore la représentation d’un quartier new-yorkais dans les fictions télévisées des années 1990 . Ces thématiques d’intérêts différents ont eu pour but d’expérimenter ce type d’études où la fiction tient un rôle médial (Citton, 2010), et de définir de quelle façon la diffusion en masse des séries crée une zone d’influence notamment sur la manière de penser désormais les sujets qu’elles abordent."

OBJET

Fiction, médias de masse : l’architecture et la ville en jeu dans la question
environnementale

"[...] Cette thématique, associant fictions, médias et environnement, n’est pas choisie par hasard ; elle raisonne avec l’actualité. Il s’agit ici de proposer un travail visant à requestionner la mise en scène et le storytelling produits par les médias pour présenter leurs sujets, et notamment celui de l’environnement, qui y est abordé d’une façon qui, la plupart du temps, semble nous échapper. Plusieurs questions se posent alors : Pourquoi avons-nous l’impression de ne pas pouvoir agir à notre échelle, ou d’être impuissants ? Pourquoi les médias et les fictions utilisent-t-ils la culpabilité comme stratégie pour aborder les problèmes environnementaux ? De quelle manière l’objectivité scientifique est-elle associée à la question environnementale et présentée comme un argument d’autorité ? Si l’architecture est un médium propice à faire la démonstration de certains de ces phénomènes en permettant à la fiction d’activer visuellement la narration à travers elle, elle est également signifiante à des niveaux politiques et critiques. L’architecture – mais aussi l’espace urbain – étant la structure matérielle vraisemblablement la plus visible pour signifier la dévastation physique ou matérielle d’une société, il est alors question de travailler sur les procédures (arguments, dispositifs visuels, discours,
hypothèses, etc.) employées pour représenter les bouleversements environnementaux dans les fictions.
Villes (espace urbain) et architecture (bâtiments) sont frappées par de violentes manifestations humaines et climatiques, ou génèrent elles-mêmes différents régimes de violences : une somme d’effets sur le monde social. Historiquement, on remarque que l’architecture est en permanence l’actrice ou la victime d’événements reliés aux tensions politiques, économiques, mais aussi écologiques. Que penser alors de la sérialisation fictionnelle de la question environnementale ? Si l’architecture du futur est bien souvent en ruine dans les séries de science-fiction, quelle image donne-t-on à voir et à penser de notre avenir ? Qu’elle soit présentée comme un décor ou comme un objet important de la narration, que peut bien nous dire cette vision binaire (où l’humanité est soit victime, soit bourreau de son environnement) de notre rapport à l’architecture et à la ville ?"

AXES

"À cet effet, nous souhaitons aujourd’hui interroger différents types de représentations de ces transformations souvent visuellement dramatiques, en étudiant plus particulièrement les choix visuels de certaines fictions. Il est question de porter un intérêt à la résistance, ou la vulnérabilité de l’architecture et de la ville (en tant qu’objet physique) face aux conditions environnementales contemporaines changeantes. Comment l’architecture s’en sort dans les séries – et par extension dans les fictions télévisuelles – face au changement climatique ? Nous pouvons également engager une critique des représentations catastrophiques, du pessimisme ambiant, et une analyse de l’usage d’images « scientifiques scientifisées », transformées dans le but de représenter une sorte de vérité des faits, considérant la science comme porteuse de vérités, donc de fiabilité.
Dans la mesure où les transformations environnementales ne sont pas essentiellement d’ordre climatique, les fictions en jeu ne sont pas seulement celles de la science-fiction. L’environnement comprend aussi les lieux de vie, les formes sociales, les structures politiques, etc. Le travail engagé dans le projet suivra alors deux axes principaux.

  • I. Architecture, environnement et bouleversements climatiques : Au sein du
    premier axe, l’attention sera portée à l’architecture qui prend part ou au contraire se
    soustrait aux dérèglements environnementaux climatiques (intempéries, cataclysmes, etc.). Les pistes peuvent conduire à l’étude de trois notions, et de bien d’autres, comme la destruction (ruine), la résistance (résilience), ou encore le refuge (souterrain, aquatique ou aérien et spatial). Pourquoi valorise-t-on un type de représentations catastrophes donnant un rôle l’architecture ? Quels effets ont ces représentations ?
  • II. Architecture, environnement et mouvements de masse : Le deuxième axe
    privilégiera les réflexions autour des transformations environnementales causées par des bouleversements sociaux de masse (mouvements culturels et politiques, manifestations et mécontentements civiques, vandalisme, déboulonnages de statues, colonialisme, etc.). Les environnements architecturaux et urbains sont touchés de différentes façons par les soulèvements de masse. Les ambiances urbaines et les bâtiments sont transformés à la suite d’attentats, de dégradations volontaires, d’interventions artistiques, mais aussi de reconfigurations urbanistiques. Quelles portées ont ces bouleversements sur l’environnement social ?"

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : le 17 janvier 2021.

Adresse d’envoi : sophie.suma@insa-strasbourg.fr

Modalités : résumés de 1 500 signes maximum sous format PDF accompagné d’un résumé biographique et d’une courte bibliographie personnelle. Communications prévues pour une durée de 30 minutes par intervenant.e.

Appel à contributions