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25/09/20 - Appel à contributions - Colloque international "Faire face aux risques"

Appel à contributions dans le cadre du colloque international organisé par le Laboratoire GERPHAU (Groupe d’Études et de Recherches Philosophie Architecture Urbain - EA 7486 ENSA Paris-La Villette) et l’association ARENA les 11 et 12 mars 2021 à la Cité de l’Architecture à Paris.

"Nul ne sait quelles seront les conséquences réelles sur l’habitat, des changements climatiques et de la dégradation de la biosphère dans les quinze, trente ou cinquante ans à venir. Mais les catastrophes sont déjà là. Des quartiers et leurs habitants sont noyés, brulés, effondrés, emportés, étouffés par des phénomènes physiques qui rentrent en confrontation avec les agencements humains. De nouvelles menaces
s’intensifient. La récente pandémie de Covid-19 met aussi en évidence les synergies toxiques qui se tissent entre pressions sur les écosystèmes naturels, perte de biodiversité des milieux, réchauffements climatiques, émergences de nouveaux virus, fragilité des organisations humaines."

OBJET

"Alors, les modes de vie, mais aussi les établissements humains doivent être repensés, remis en chantier, sans attendre l’extension et l’intensification des cataclysmes. Ce colloque visera à prendre la mesure des dynamiques naturo-culturelles complexes et inquiétantes, qui déstructurent l’habitabilité même de la
planète, dans le but de promouvoir ce qu’elles engagent, en retour, comme renouvellement des cultures d’installations architecturales et urbaines. A la palette des risques déjà très fournie, et qui ne cesse de s’élargir, s’ajoute désormais celui d’une reprise à l’identique des activités post-pandémie, qui marquerait notre incapacité collective à sortir de la répétition d’un modèle qui a pourtant démontré son horizon catastrophique. Comment initier un chemin vers autre chose ? Quoi
apprendre de ce contexte à haut risque, de la rencontre avec ces aléas ? Il s’agit donc de penser des situations évolutives, cycliques ainsi que leurs représentations, de mettre en débat de nouvelles pratiques (autant constructives que conceptuelles), dans la cadre d’une rencontre entre architecture et philosophie. Ce colloque, porté par le laboratoire GERPHAU, l’école nationale supérieure d’architecture de Paris la Villette et le réseau européen de recherche ARENA, visera donc à mettre en avant le potentiel de l’architecture dans un tel contexte."

AXES

"Les différents panels du colloque mettront en dialogue la puissance d’intelligibilité de la philosophie et la capacité de concrétisation de l’architecture. Trois territoires de réflexions et de pratiques sont ouverts à contribution. Ces trois thématiques d’intervention face aux risques pourront donner lieu à des contributions qui, émergeant des domaines d’actions spécifiques de leurs auteurs (architecture, urbanisme, paysage, philosophie), participeront à l’invention partagée d’autres manières de penser et de construire.

  • Construire à partir de vulnérabilités partagées
    Les catastrophes naturelles, climatiques, sanitaires révèlent la fragilité des installations humaines. Elles nous engagent à penser la vulnérabilité constitutive
    des humains, des constructions, des sociétés, des écosystèmes, avec, entre autres, les apports précieux des philosophies du care. Ce contexte de risque démontre que le niveau de puissance d’installation mobilisée ne nous protège pas contre la fragilisation. Il convient donc de questionner ce qui pourrait apparaitre paradoxal à premier abord en architecture : la consolidation (défensive) de certains aspects de nos établissements humains doit aller de pair avec de nouvelles relations à l’inconstructible, à l’indisponible, à l’ouvert, qui ont d’ailleurs toujours fait partie de l’horizon d’attente de l’architecture. À partir d’une éthique partagée de la vulnérabilité, des valeurs comme la convivialité et la solidarité sont alors actives pour repenser et construire lieux et milieux.
  • Mettre en débat d’autres figures et récits de l’installation
    L’architecture dans un même geste s’édifie et s’énonce : les formes et discours qu’elle produit s’adressent au passé, au présent, au futur. Mais à l’aune de risques qui se multiplient et s’intensifient, la relation progressiste au futur qui avait marqué les siècles précédents n’est plus de mise. Compte-tenu de l’ampleur des bouleversements (climatiques, sociaux, politiques, écosystèmiques), de nouveaux récits (comme les écrits des éco-féministes par exemple), s’énoncent avec une radicalité à la mesure des menaces engagées. De nouvelles manières d’habiter la terre, et de faire usage du monde se précisent dont l’architecture est le creuset et parfois le moteur.
  • Documenter les effondrements, préparer les refondations
    Ce qui fait époque, aujourd’hui, tient sans doute dans la dimension globale et intereliée des risques qui déstabilisent, au fil des catastrophes, les conditions d’habitalité même du système Terre. Il s’agira donc de parler d’effondrement, et aussi de recommencements, de refondations, à travers la présentation d’interventions, de territoires esthétiques, d’hypothèses théoriques qui émergent en philosophie, en architecture et urbanisme, permettant de réinstaller le temps long, depuis l’épreuve des désastres et des détresses. Comment se profilent et se préparent des refondations ? Quels points d’appuis trouver pour rebâtir ? Quelles idées, quelles valeurs les philosophies existentielles proposent-elles, pour reconstruire équilibre, voire harmonie ?"

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : le 25 septembre 2020.

Adresse d’envoi : gerphau@gmail.com

Modalités : Proposition en français ou en anglais de maximum 300 mots

Appel à contributions