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Thèse de doctorat de l’Université Lumière Lyon 2 en Aménagement de l’espace, urbanisme, effectuée au sein de l’École doctorale Sciences sociales et de l’équipe de recherche Triangle, Action, discours, pensée politique et économique, sous la direction de Guillaume Faburel. Thèse soutenue le 11 juin 2019.
| Travaux universitaires"Les incertitudes écologiques, les doutes démocratiques et les complexités économiques et sociales, interpelleraient les ambitions de maîtrise, de planification et de prévisibilité de l’urbanisme. Les praticiens éprouveraient de plus en plus un sentiment d’inadaptation des savoirs embarqués par l’urbanisme pour saisir ces évolutions. Dès lors, ils s’engagent dans un renouvellement des savoirs dans leurs métiers, en convoquant d’autres registres de connaissances (disciplinaire, relationnel, coopératif, expérientiel...) selon des critères de pertinence subjectifs. Cette capacité à diversifier voire hybrider les savoirs dans les métiers est nommée professionnalité. Mais ces professionnalités sont freinées dans leurs réalisations par l’adhésion de l’urbanisme au projet politique de Modernité. En effet, en visant une émancipation collective par l’amélioration des connaissances, la Modernité ne reconnaît que la rationalité logico-formelle comme régime de délibération démocratique. Elle refoule tout arbitrage politique relevant d’un régime affectif, sensible, convictionnel, axiologique... Lorsqu’elle y est confrontée, la Modernité convoque des schèmes de penser mythologiques, car la portée atemporelle, universelle, structurante et familière du mythe lui permet de susciter facilement l’adhésion. Or, les crises écologiques font ressurgir les incertitudes et les refoulés, révélant ainsi une constellation mythologique de l’urbanisme avec le mythe de Prométhée, de Babel et d’Orphée. La connaissance des mythes de l’urbanisme est essentielle pour les professionnalités car ils délimitent des espaces d’expression échappant à la puissance reproductive de la Modernité."
PLAN DE LA THÈSE
Introduction
Première partie - Les crises écologiques comme éléments perturbateurs du récit mythologique
Deuxième partie - Faire (é)preuve de professionnalités : une subjectivation de l’expertise
Troisième partie - Les fondements modernes de l’urbanisme : sa puissance reproductive
Conclusion
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