Accueil > Centres de ressources > Développement durable > Actualités > 20/06/19 - Appel à communications - Dessiner des (éco)systèmes agro-urbains (...)

20/06/19 - Appel à communications - Dessiner des (éco)systèmes agro-urbains résilients

Appel à communications relatif au symposium international "Dessiner des (éco)systèmes agro-urbains résilients, Urbanisme, architecture et agriculture au défi du changement climatique", lancé par le Centre HABITAT de l’Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne en collaboration avec le Global Heritage
Fund, qui se tiendra à Agadir les 9 et 10 septembre 2019.

"Dans le contexte de l’exposition croissante aux risques climatiques et
environnementaux, la catégorie de milieu à forte contrainte se généralise
désormais à l’ensemble des territoires habités. Les situations de crise se
multiplient – qu’elles soient relatives aux exploitations économiques, agricoles
et industrielles, ainsi qu’aux conditions d’habitabilité des bâtiments ou des
quartiers tout entiers – en intéressant autant les espaces d’agglomération à
haute densité démographique que les aires rurales. La spéculation foncière
associée à une forte pression sur les ressources côtoie des situations
d’effondrement brutal des pratiques habitantes, ainsi que de lentes
dynamiques d’abandon."

OBJET

"Le présent symposium se concentre sur la relation entre dynamiques
urbaines et rurales, en situation de compétition dans l’usage des mêmes
ressources – le sol, l’eau et l’énergie. La confrontation entre besoin de densité
et sécurité alimentaire, l’abandon de structures agraires traditionnelles dans
un contexte de recrudescence climatique ou la pression sur la biodiversité
dans des territoires soumis à des flux matériels et énergétique en croissance
exponentielle, menacent les connections vitales, organiques et sociétales.
Toutefois, de ces contextes en mutation rapide émergent des potentiels de
synergie qui risquent d’échapper aux descriptions trop souvent segmentaires
et spécialisés des territoires habités, et qui permettent d’envisager des
trajectoires de réparation et de revitalisation.

Le symposium se propose :

  • d’engager un dialogue comparatif entre territoires d’études disparates,
    caractérisés par l’enchevêtrement fragile de rationalités urbaines et rurales ;
  • de mobiliser des chercheurs de disciplines différents qui, faisant levier sur des problématiques de projet, engagent des trajectoires de (ré)mise en système dans une approche holistique et non sectorielle ;
  • de penser le projet à l’intersection entre réactivation d’héritages et conception d’alternative ; entre sélection/ré-signification de l’existant et scénario de rupture.

AXES

  • Risque et sécurité
    L’activation de conditions de mise en sécurité s’impose comme l’enjeu
    décisif de l’aménagement du territoire du XXIe siècle. Face aux risques
    climatiques, par exemple, la sécurité alimentaire historiquement première est
    étroitement dépendante de la sécurité hydrique, de la sécurité énergétique,
    mais aussi de la sécurité de la biodiversité, ce qui pose la question complexe
    de la sécurité de l’habitat du fait des arbitrages continus entre logement et
    pratiques agricoles notamment. Les processus d’investissement dans les
    territoires impliquent constamment des arbitrages entre exposition à des
    risques et mise en sécurité des sociétés. Face aux menaces grandissantes,
    les processus de mitigation deviennent de plus en plus essentiels à la
    durabilité des sociétés. Or, ces derniers associent souvent des pratiques
    héritées et des innovations continues dont les articulations doivent être
    étudiées dans une perspective de territoires de plus en plus connectés et
    intégrés aux dynamiques planétaires.
  • Privé, public, collectif, commun
    Dans une approche éco-systémique, chaque échange fonctionnel a des
    implications sur l’ensemble. Par extension, tout flux privé a donc un impact
    public et chaque bien privé dénote la sphère publique et sa sécurité : un
    approvisionnement privé en eau peut compromettre la disponibilité de la
    ressource dans un intérêt public, de même que les exploitations agricoles
    privées s’offrent à des formes d’usage ou de bénéfice public. Cette situation
    a été régulée selon un rapport binaire entre initiatives privées et régulation
    publique. Or, le registre du collectif (usage ou partage collectif) désigné
    comme le commun apparaît comme une modalité tierce qui compose avec
    le privé et le public. Il s’inscrit à la fois dans des pratiques héritées qui ont été
    parfois fragilisées mais aussi dans des revendications localisées nouvelles.
    Il offre en effet une sorte d’espace tiers d’action et de responsabilité, à haut
    potentiel de durabilité.
  • Patrimoine, héritage, transmission
    Sur quelles traditions de compétences, savoir-faire et discipline se
    reposer en temps de changement rapide ? Pratiques, métiers, professions,
    expertises scientifiques et techniques se trouvent indifféremment
    concernés par l’urgence d’une nouvelle adéquation aux défis et enjeux de
    nos territoires qui passe par le renouement avec des traditions pratiques
    ou théoriques interrompues, ou par l’hybridation des techniques. Il s’agira
    de questionner les choix ou les non-choix à l’oeuvre au regard aussi des
    traditions mémorielles et des leviers de mobilisation collective autour de la
    sélection des héritages.

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : 20 juin 2019

Dépôt des candidatures en ligne

Format : abstract de 500 mots maximum en anglais ou en français.

Appel à communications