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16/01-12/02/2019 - Séminaire "Le développement territorial d’aujourd’hui et de demain : postures, ingénierie et savoir-faire"

2 premières séances du séminaire mensuel "Le développement territorial d’aujourd’hui et de demain : postures, ingénierie et savoir-faire" piloté par le Carrefour des métiers et coorganisé par le LADYSS, le LabSIC et le Centre d’Économie de l’Université Paris 13.

"Ce séminaire se déroulera sur un rythme mensuel à compter de janvier 2019. Au cœur de sa méthode figure l’idée de croiser des thématiques porteuses d’enjeux sociétaux majeurs (territoires en transition, démocratie locale, économie sociale et solidaire, etc.) et différents regards disciplinaires (géographie, sociologie, sciences politiques, sciences économiques...). Pour s’emparer de ces interfaces, le séminaire se propose de mobiliser des analyses et des expériences plurielles, mettant en contact connaissances académiques et expériences pratiques."

PROGRAMME

16 janvier 2019

Pierre-Antoine LANDEL, Maître de Conférences à l’Université de Grenoble, UMR PACTE, Élu local : "L’ingénierie territoriale à l’heure de la délibération"

  • "La décentralisation à la française a près de 40 ans. Sa construction s’est accompagnée de la mise en place d’une ingénierie territoriale qu’il est intéressant d’interroger. La figure du projet y occupe une place centrale et plusieurs figures des porteurs de cette ingénierie peuvent être évoquées : l’agent de développement, l’administrateur, l’ingénieur, le médiateur etc. Chacune d’entre elles pose la question du rapport avec l’élu, de la construction des compétences, de leur place dans les organisations, des rapports à l’innovation.
    La question centrale reste celle de l’autonomie des territoires, pensée au travers de la capacité de leurs acteurs à être auteurs de leur propre projet. Les pays ont parfois permis de penser le passage du statut de territoire de projet à celui de projet de territoire. Avec d’autres cadres, tels que les SCoT, ils ont contribué à faire vivre la notion d’inter territorialité. La notion d’ingénierie de projet, et plus particulièrement, celle d’ingénierie de la participation s’est alors affirmée.
    La réforme territoriale engagée depuis 2014 affirme la place centrale des métropoles, et refonde profondément la carte intercommunale, sous l’impulsion des préfets. L’efficacité des services devient le critère de choix, et le citoyen reste le grand oublié. Cette dynamique contribue à la crise de la délibération, pensée comme la capacité des sociétés à débattre, décider et agir. La situation actuelle laisse à penser que la décentralisation n’est plus le cadre de ce renouvellement démocratique. Il se situe ailleurs, et en particulier dans la multiplication des innovations sociales, portées par des collectifs de natures très diverses. Ils mobilisent l’échelle du territoire, mais aussi les lieux et les réseaux, en remettant au cœur la question de la délibération. Peut en parler d’une ingénierie de la délibération, qui deviendrait centrale dans la capacité des sociétés à penser la transition ?"

13 février 2019

Laura SEGUIN, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) de Montpellier, UMR G-EAU : "Les apprentissages de la participation. Regards croisés entre dispositifs institués et mobilisations contestataires"

  • "Dans le domaine environnemental, la participation peut s’exercer tant dans des dispositifs institués destinés à inclure l’ensemble des acteurs et citoyens dans les prises de décision, que dans des mouvements de contestation voire de résistance à des projets d’aménagement ou à certains usages de l’espace. Ces deux types d’expériences participatives constituent pour ceux qui y prennent part - citoyens, acteurs économiques et associatifs, élus, professionnels des politiques publiques, experts, scientifiques – de véritables lieux d’apprentissages. Par l’exploration d’une procédure institutionnalisée de participation (une conférence de citoyens sur l’eau), d’une mobilisation contestataire (contre le gaz de schiste) et d’un projet de recherche participatif (un dialogue territorial sur les pollutions agricoles) nous reviendrons sur la diversité des savoirs et savoir-faire développés au cours de ces expériences. Nous nous intéresserons également aux modalités par lesquelles s’effectuent ces apprentissages, donnant à voir et questionnant les méthodes, outils et « ingénieries participatives » mis en œuvre sur ces terrains."

Jean-Michel FOURNIAU, Directeur de Recherches à l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) : "L’agir citoyen pour la transition écologique"

  • "La participation de la société civile est l’un des ressorts majeurs de la modernisation écologique de nos sociétés. Cette participation peut prendre de nombreuses formes. L’implication des citoyens dans la transition écologique introduit dans les débats de nouveaux regards, de nouvelles postures, de nouvelles attentes, et peut ainsi bousculer les jeux d’acteurs institutionnels. Ainsi les initiatives nées de la mobilisation des citoyens mettent en avant des sujets cruciaux comme l’évolution des modes de consommation, l’éthique et la justice sociale ou encore l’implication des populations « défavorisées ». Dans leur mise en pratique, ces initiatives valorisent les apprentissages et les savoirs bâtis dans l’action, l’expérimentation, la rencontre. Elles contribuent ainsi à activer et remodeler les capacités d’action sur les territoires et à nourrir les méthodologies pour la construction d’un développement territorial conçu à travers le prisme de la transition écologique."

INFORMATIONS PRATIQUES

Date : 16 janvier et 13 février 2019, de 14 à 17h

Lieu : Amphithéâtre, MSH Paris Nord, La Plaine Saint-Denis

Inscription gratuite mais obligatoire

Voir le programme complet sur le site internet du Carrefour des métiers