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31/10/2014 Appel à contributions Développement durable, représentations sociales et innovations sociales

VIe séminaire international du réseau euro-méditerranéen « Développement durable et lien social »

Le réseau euro-méditerranéen « Développement durable et lien social » organise son 6ème séminaire international au Sénégal intitulé « Développement durable, représentations sociales et innovations sociales ». Il se tiendra à l’université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal, les 14 et 15 mai 2015.

Dans le cadre du Réseau Développement Durable et Lien Social (2DLIS), l’université Gaston Berger de Saint-Louis, l’université de Haute-Alsace de Mulhouse, l’université de Strasbourg et l’université Cheikh Anta Diop de Dakar co-organisent un séminaire international autour du thème « Développement durable, Représentations sociales et Innovations sociales » à l’université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, les 14 et 15 mai 2015.

Le réseau euro-méditerranéen 2DLIS a réuni en novembre 2011 des économistes, géographes et sociologues à l’université de Marrakech, pour discuter les relations entre le développement durable, innovation sociale et société civile. Il propose maintenant d’examiner les relations entre le développement durable et l’innovation sociale au prisme des représentations sociales.

Le développement durable est une réalité complexe. Ses modalités pratiques de mise en œuvre sont équivoques et il repose souvent sur des consensus apparemment contradictoires. Il faut explorer ce qu’il recouvre pour les sociétés qui s’y engagent (volontairement ou non). Comment, pour qui et par qui, pour quoi et pourquoi faire du développement durable ? Ces questions sont d’autant plus pressantes que le développement durable est la nouvelle orthodoxie du développement et du vivre ensemble. Nous faisons l’hypothèse que le développement durable est constitutif d’une épistémè spécifique (Foucault, 1966) et qu’il est le moteur d’un développement en rupture avec l’accumulation capitaliste.

L’inventaire des projets de développement durable apporte des éléments de réponse, à la condition d’explorer les conditions de leur réussite (ou de leur échec) dans leur mise en œuvre. Les expériences locales permettent de comprendre comment, dans le développement durable, les individus et les groupes locaux expérimentent des innovations socio-économiques et/ou institutionnelles de production, reproduction et redistribution des richesses.

Les innovations technologiques apportent une contribution partielle, mais insuffisante : par exemple, les moteurs d’aujourd’hui consomment moins de carburant ; ce sont des innovations de croissance (ou incrémentales). Mais le développement durable exige des innovations qui relèvent du changement des modes de vie. Dans l’exemple précédent, il s’agit d’abandonner la voiture individuelle dans les villes, au profit des transports « doux ». L’innovation sociale est une innovation de rupture (Remy, 1998).

Le développement durable est pris dans une tension inextricable entre l’aspiration à l’amélioration des conditions de vie (grâce aux progrès techniques et industriels) et la nécessité de protéger l’environnement et ses écosystèmes constitutifs, gravement dégradés par la course au progrès. Prendre la mesure des potentialités de rupture du développement durable aboutit à une redéfinition des relations entre les sociétés et la planète : la ponction continue et exponentielle des ressources naturelles (renouvelables ou non) est insoutenable, pour les humains et pour les écosystèmes ; elle met directement en cause leur existence à plus ou moins long terme. Il ne s’agit pas de justifier la nécessité de nouvelles perspectives de développement, mais d’inventer des alternatives que l’on s’évertuera à rendre durables.

La difficulté non résolue est de déterminer ce que l’on peut consacrer au développement sans épuiser les ressources naturelles. Cet enjeu est crucial car il anticipe sur les besoins des générations à venir ; les générations présentes sont mises en demeure de se montrer solidaires et équitables avec elles. Le développement durable est un « jeu » d’interactions entre acteurs, surtout locaux. Ce « jeu » est chevillé à une combinaison théorique (définition de modèles sociétaux souhaitables) et pratique (modes et modalités d’action), entre le local et le global. Faire du développement durable un chantier local débouche sur une vision globale de l’humain et de sa place dans le monde. Cette vision s’enracine dans la tension qui fonde le projet anthropologique : l’explication de l’unité du genre humain par l’explicitation de ses particularismes.

Le colloque Développement durable, représentations sociales et innovations sociales s’organise autour de trois axes et il permettra aux chercheurs et aux praticiens d’échanger sur les relations entre les représentations sociales et les pratiques sociales innovantes qui produisent de nouvelles formes de développement durable.

Calendrier

avant le 31 octobre 2014, envoi des propositions à :

Josiane Stoessel-Ritz : josiane.stoessel@uha.fr
Cheikh Sadibou Sakho : cheikh-sadibou.sakho@ugb.edu.sn

avant le 20 décembre 2014, sélection des propositions.
avant le 31 mars 2015, envoi des textes (40 mille signes maximum).
avant le 06 mai 2015, envoi des Powerpoint pour les communicants concernés.

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